Le propulseur du Starship de SpaceX a été récupéré avec succès pour la deuxième fois, marquant une avancée technologique significative. Cependant, le vaisseau principal a subi un « démontage rapide et imprévu » lors de sa rentrée dans l’atmosphère, se désintégrant violemment au-dessus des îles Turques-et-Caïques.
Lors du septième vol d’essai de son programme Starship, SpaceX a marqué une étape significative en capturant avec succès le propulseur Super Heavy à l’aide des bras mécaniques de la tour de lancement à Boca Chica, Texas. Cet exploit, réalisé pour la deuxième fois, met en lumière la capacité de SpaceX à récupérer et potentiellement réutiliser cette partie critique du lanceur.
Lire aussi : Lancement de Starship : SpaceX réalise une première en récupérant le propulseur Super Heavy avec sa tour de lancement
Le Super Heavy, élément clé du système Starship, est conçu pour propulser le vaisseau spatial dans les premières étapes du vol. Lors de cet essai, le propulseur a été récupéré après son vol inaugural grâce à une descente précise dans les « baguettes » (chopstick) de la tour, démontrant l’efficacité des innovations en matière de récupération de fusées.
Une perte inattendue pour le vaisseau spatial
Malgré le succès du Super Heavy, le vol n’a pas été totalement concluant. Peu après la séparation du propulseur, SpaceX a perdu le contact avec le vaisseau spatial Starship. « Pendant la phase d’ascension, quelques moteurs ont cessé de fonctionner, et nous avons perdu la communication avec le véhicule peu après », a expliqué Kate Tice, une représentante de SpaceX.
Selon l’entreprise, le vaisseau aurait subi un « démontage rapide et imprévu » lors de son ascension. Les causes de cet incident restent à déterminer, les équipes d’ingénieurs étant actuellement en train d’analyser les données collectées.
Les premières images des débris de rentrée
Des habitants des îles Turques-et-Caïques ont rapporté avoir observé des débris liés à la rentrée du Starship dans l’atmosphère terrestre. Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent des fragments se désintégrant à haute altitude, confirmant que l’engin n’a pas atteint ses objectifs.
Des améliorations notables sur le Starship
Le Starship utilisé pour ce vol incluait plusieurs nouveautés. L’entreprise avait intégré un système de propulsion repensé, un bouclier thermique amélioré avec des tuiles métalliques expérimentales, et un ordinateur de vol révisé. Certaines sections du bouclier thermique avaient été volontairement modifiées pour tester la résistance du véhicule à des zones vulnérables.
En complément, le propulseur Super Heavy avait également réutilisé un moteur Raptor ayant participé à un précédent test de vol, soulignant les efforts de SpaceX pour renforcer la durabilité de ses composants.
Un programme ambitieux malgré les revers
Mesurant 123 mètres de haut, le système Starship est le plus grand lanceur jamais construit. Il comprend deux parties : le vaisseau spatial Starship, conçu pour transporter du fret et des passagers et le Super Heavy Booster, doté de 33 moteurs Raptor. L’objectif à long terme de SpaceX est de rendre ces deux éléments entièrement réutilisables.
Malgré la perte du vaisseau lors de ce vol, l’entreprise a prouvé sa capacité à perfectionner la récupération du propulseur, une étape clé vers une réduction des coûts des missions spatiales.
Un test avec des satellites factices
Lors de cette mission, le Starship transportait également dix simulateurs de satellites Starlink. Ces prototypes, conçus pour imiter la taille et le poids des véritables satellites, devaient suivre une trajectoire suborbitale avant de se désintégrer dans l’atmosphère. Ce test visait à préparer le déploiement futur de charges utiles en orbite.
En dépit des défis rencontrés, SpaceX continue de faire avancer son programme Starship, un élément central de sa vision visant à faciliter les voyages interplanétaires et à poser les bases d’une colonisation humaine de Mars.
Source : The Verge