Le leader russe de la cybersécurité, Kaspersky Lab, a décidé de fermer son bureau au Royaume-Uni et de procéder à des licenciements. Cette décision intervient seulement trois mois après que l’entreprise a amorcé la fermeture de ses opérations aux États-Unis, touchant également de nombreux employés.
Kaspersky Lab, le géant russe de la cybersécurité, a annoncé la fermeture progressive de son bureau au Royaume-Uni et le licenciement d’une partie de son personnel. Cette décision intervient seulement trois mois après que l’entreprise a cessé ses activités aux États-Unis ; conséquence directe des sanctions et des restrictions imposées sur ses produits dans plusieurs pays.
Un repositionnement stratégique
Dans un communiqué envoyé à TechCrunch, Francesco Tius, porte-parole de Kaspersky, a précisé que la société commencerait « à réduire progressivement les opérations du bureau au Royaume-Uni, en réorientant ses activités dans le pays vers le canal des partenaires ». Cette restructuration vise, selon l’entreprise, à optimiser les opportunités commerciales dans le pays tout en réduisant les coûts liés à l’exploitation directe.
« Nos clients et partenaires au Royaume-Uni conserveront un accès complet à l’équipe européenne de l’entreprise et à son réseau de partenaires solide et bien établi », a ajouté Tius, assurant que cette mesure n’aurait pas d’impact sur la disponibilité des services de cybersécurité de la marque pour les entreprises et particuliers britanniques.
Des conséquences sur l’emploi
Le bureau de Londres comptait moins de 50 employés, d’après les déclarations de Kaspersky. La fermeture de ce bureau entraînera donc des licenciements, une situation qui fait écho aux mesures similaires prises aux États-Unis quelques mois plus tôt. En effet, en juin dernier, Kaspersky avait été contraint de fermer ses opérations américaines et de licencier une partie de son personnel après que le gouvernement américain a interdit la vente de ses produits sur le marché national, soupçonnant l’entreprise de liens avec le gouvernement russe ; des accusations que Kaspersky a toujours fermement niées.
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Une transition difficile pour Kaspersky
Le départ forcé de Kaspersky du marché américain a également donné lieu à une transition controversée de sa clientèle vers une nouvelle société d’antivirus, UltraAV. Certains clients ont été surpris de constater que Kaspersky se désinstallait automatiquement de leurs ordinateurs et était remplacé par ce nouveau logiciel, sans que leur consentement explicite n’ait été sollicité. L’entreprise a justifié cette décision, affirmant avoir informé ses clients en amont, même si cette explication n’a pas suffi à calmer toutes les critiques.
Des défis constants
La fermeture du bureau britannique représente un nouveau défi pour Kaspersky, dont l’image a été ternie par les accusations persistantes de proximité avec les autorités russes. Un climat de suspicion qui a poussé plusieurs gouvernements à interdire ses produits sur leur territoire. L’entreprise continue de nier ces allégations, tout en réajustant sa stratégie pour maintenir une présence active sur les marchés où elle reste encore autorisée.
Dans ce contexte, le repositionnement sur des canaux de partenaires locaux au Royaume-Uni pourrait permettre à Kaspersky de s’adapter aux contraintes actuelles, tout en préservant une partie de ses activités dans le pays.
SOURCE : TechCrunch